1176 ¤ Robert, évêque de Quimper, fait donation de l'île de saint Tutuarn et du territoire qui en dépend "Douar an enez", la "terre de l'île", à l'importante abbaye bénédictine de Marmoutiers, située sur la rive droite de la Loire, actuellement en la ville de Tours...
¤ Cette abbaye, comme dans d'autres lieux, Morlaix, Josselin ... y fonde un prieuré, dirigé par un prieur, chargé d'administrer les biens concédés par Robert sur le territoire de l'île, mais aussi en les paroisses de Pouldergat, Mahalon, de réunir les revenus issus de l'exploitation des terres.
1337 ¤ A cette époque, nous sommes au début du XIIe siècle, la ville de Douarnenez n'existe pas encore. L'appellation de lieu-dit montre bien l'absence de structure administrative, religieuse propre. Ce territoire est situé sur la paroisse de Ploaré, laquelle est une paroisse essentiellement rurale groupant également Le Juch et Gourlizon ! Après l'occupation à l'époque romaine dont la période de gloire s'achève à la fin du IIIe siècle de notre ère, le secteur littoral tombe dans un certain sommeil qui ne s'estompera qu'à partir du XIVe siècle.
¤ un texte décrit un groupe de maisons aux environs de Pors-Commonec, qui n'est autre que l'anse, de nos jours comblée, où fut construite "La Glacière". C'est autour de ce port primitif que va se développer plus tard l'agglomération.
¤ Le quartier se dévelope tout comme l'activité maritime.
¤ A la fin du XVe siècle, une chapelle, la chapelle Sainte Hélène est édifiée.
¤ Ce nouvel édifice devient le siège du prieuré, en remplacement de l'antique monument de l'île. Toutefois, à ce jour, ne disposons pas de documents concernant "le désir de construire" cette chapelle, le choix le l'endoit, son financement, l'élaboration des plans, l'exécution de l'ouvrage.
¤ Les plus anciennes références relatives à cette chapelle, datent des années 1480 : descriptifs des blasons sur les vitraux portant hermines bretonnes et fleurs de lys françaises.
1617 ¤ Michel Le Nobletz (1577-1652), un vigoureux missionnaire, alors recteur de Confort-Meilars, "vint à Ste Hélène, sonna la cloche à toutre volée, affolant les habitants. Craignant le feu, la population courut en foule à la chapelle et fut choquée par la violence du sermon du "prêre fou", déclaré Vénérable en 1897, ouverture d'un procès en béatification en 1701, toujours en attente à ce jour.
¤ Plusieurs cahiers des comptes de fabrique ( à partir de 1630), relèvent mois par mois le montant des quêtes faites à Ste Hélène. elles fluctuent en fonction du rendement de la pêche à la sardine et suivant le degré de notoriété des saints représentés à la chapelle : au premier rang, Saint Antoine d'Egypte, célébré le 17 Janvier, suivi de Saint Etienne (26 Décembre) de saint Philibert, (20 Août - fête locale), premier abbé de Normoutier au VIIe siècle, et ensuite Sainte Hélène (18 Août) quatrième de ce "classement" ..
1642 ¤ inauguration du clocher ... on peut supposer qu'aux montants des quêtes, s'ajoutaient quelques dons substantiels.
1648 ¤ l'évêque de Quimper accorde les revenus de Ste Hélène aux prêtres de l'île de Sein : les pauvres donnent aux pauvres.
1753 ¤ un rapport signale "des murs lézardés et la nécessité d'ne restauration urgente".
1755 ¤ début de la reconstruction complète de l'édifice.
¤ la Chapelle dans son état actuel est un édifice de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
1790 ¤ création des départements et vote de la constitution civile du clergé. Douarnenez devient commune., la Chapelle "est au centre de tous les débats économiques et politiques de la cité sardinière. On y tient des états Généraux, des réunions du Conseil Municipal, le premier Maire, Mr Grivart y sera élu du 05 02 au 20 06 1790, dates du premier de ses 5 mandats.